Le Pays Promis
Quand l’arche partait, Moïse disait : Lève-toi, Eternel !
et que tes ennemis soient dispersés !
que ceux qui te haïssent fuient devant ta face !
Et quand on la posait, il disait : Reviens, Eternel,
aux myriades des milliers d’Israël !
Comme une biche soupire...
Psm 42.1-3
Comme une biche soupire après des courants d’eau,
Ainsi mon âme soupire après toi, ô Dieu !
Mon âme a soif de Dieu, du Dieu vivant :
Quand irai-je et paraîtrai-je devant la face de Dieu ?
Ce psaume a été repris dans de nombreux chants et nous trouvons toujours qu'il est profond et merveilleux, (ce qui est effectivement le cas), mais, justement, il mériterait peut-être qu'on s'y attarde un peu plus et que l'on dépasse le côté "lyrique" de ces quelques lignes pour s'attacher au sens profond.
Hier, pendant un temps spirituel, nous avons crié au Seigneur afin qu'il nous conduise plus en profondeur dans la connaissance de qui Il est vraiment. Sur ce, je recevais une vision : je voyais un "tunnel" se creuser au sein de la terre pour pénétrer en profondeur dans l'obscurité (obscurité de mon entendement j'ai supposé) et le Seigneur m'a dit : "Il faut beaucoup de temps, de souffrances et d'efforts pour creuser un puit jusqu'à trouver de l'eau".
J'ai alors compris qu'une simple prière ne suffirait pas à percer les ténèbres de mon entendement encore trop étroit. Pour trouver cette source de vie, cette nappe phréatique spirituelle, il faudrait que TOUTE MA VIE soit focalisée sur ce seul objectif ! Tous mes efforts, toutes mes pensées, mes paroles, mes actions, tout devait aller dans ce sens…
Quand j'ai réalisé cela, j'ai senti comme une "frustration", non pas comme quelque chose de négatif, mais comme une "urgence", le sentiment que, de toute façon, je n'avais pas le choix! Je voulais cette source quoi qu'il en coûte !
Cela m'a tout de suite fait penser à ce psaume dans lequel David dit qu'il est comme un cerf assoiffé qui soupire après les courants d'eau et quelque chose m'a alors saisi : ce cerf que nous voyons bramer fièrement, dans l'image poétique que l'on se fait de ce verset, est en fait en danger de mort…
Tout comme un homme qui creuse un puits pour avoir de l'eau à disposition, un cerf qui cherche de l'eau en bramant n'a pas le choix ! Il doit trouver la source, sinon il meurt !
Ce n'est pas la recherche guillerette que l'on s'imagine, ce n'est pas une biche, baladant ça et là, broutant quelques secondes d'un air satisfait, puis, continuant son chemin tranquillement, C'EST UNE URGENCE !
Et cela devrait être pareil pour nous…
Se "balader" et prendre la "vie chrétienne" comme quelque chose de "léger", c'est risquer de mourir de soif très rapidement… Parfois, nous oublions qu'en prenant notre temps, qu'en nous occupant de Dieu dans notre "temps libre" uniquement, nous prenons des risques énormes.
À ce sujet la Parole nous dit : (Héb. 10.37-39)
Oui : « Encore un peu, et celui qui vient viendra sans tarder !
Mon juste vit par l’adhérence de ce en quoi il croit. S’il recule, mon être ne prend plus plaisir en lui. »
Nous-mêmes, nous ne sommes pas de ceux qui reculent pour se perdre, mais bien de ceux qui persévèrent dans ce en quoi ils croient fermement afin de garder leurs âmes.
Ayons la même attitude que celui qui creuse un puits : plus il creuse, plus il a soif, et plus il a soif, plus il a tout intérêt à trouver de l'eau rapidement…
Ce qui m'a conduit à cette question : Comment l'homme qui creuse sait où trouver de l'eau ? Comment la biche se dirige-t-elle vers les courants d'eau ?
Pour l'homme, c'est la sagesse, pour la biche, c'est l'instinct, et, pour l'un comme pour l'autre, c'est : ouvrir tous ses "sens" à ce qui se passe tout autour. Ils leur faut capter un bruit, discerner une odeur, se laisser conduire par l'instinct pour l'un, et pour l'autre repérer une végétation propice, examiner la terre, considérer les alentours (les autres puits existants), réfléchir à comment ménager ses efforts pour travailler utilement et avec sagesse… etc…
Autant de verbes qui nous ramènent à l'action de l'Esprit de Prophétie dans nos vies, au fait de nous laisser guider, non pas parce que nous pensons savoir (même dans la Parole), mais par ce que la Rua'h Hakodesh veut nous faire découvrir, tout à nouveau.
Alors, chassons tout esprit de découragement et de lassitude
dans le Nom Vivant de Yéshoua !
Ces esprits sont des mensonges !
Car, dès lors que nous levons les bras en adoration
devant le Dieu de Toute éternité,
sa Joie (qui est une force pour qui choisit de s'en revêtir) nous inonde
et ceux qui étaient lassés sont vivifiés en vérité,
et ceux qui étaient fatigués s'envolent en esprit comme des aigles !
A lui la Gloire, l'Honneur, la Puissance, la Louange et la Force, pour tous les siècles !